Des mots de la chair à la chair des mots : le ‘portrait’ d’Hélène Lagonelle dans L’Amant de Marguerite Duras
Abstract
J’ai lu quelque part qu’à ceux qui lui demandaient pourquoi il faisait des sculptures si maigres, Giacometti répondait: « J’enlève tout ce qui n’est pas nécessaire ». Je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec l’écriture de Marguerite Duras et me suis dit qu’il y avait là matière à réflexion, d’autant qu’au moment où je lisais ces lignes je venais d’achever un court essai sur l’interaction verbale dans La Pluie d’été. Une observation attentive m’a en effet permis de déceler des ressemblances, des traits similaires, au niveau de la ‘forme’ bien entendu, mais aussi du ‘contenu’, entre le corps humain représenté par le célèbre sculpteur et le corps (d)écrit des personnages durassiens en général et celui d’Hélène Lagonelle en particulier.