Les Enonciatrices ou le « je(u) » féminin

Auteurs

  • Anna Giaufret Università di Genova

Mots-clés :

femme illustre

Résumé

Le but de cet article est d’analyser l’énonciation dans quelques harangues des Femmes Illustres de Scudéry1, plus précisément celles qui nous paraissent constituer le corpus le plus intéressant de ce point de vue, à savoir : « Bradamante à Roger », « Pénélope à Laërte »,  « Polyxène à Pyrrhus » et  « Andromaque à Ulysse ».

L’énonciation se manifeste dans les Femmes illustres comme un phénomène d’une grande complexité, car elle s’articule avec les multiples facettes de cette œuvre, dans les interstices de l’instance auctoriale et de la diégèse, dans les jeux des narrateurs intradiégétiques et de la plurivocité qui les caractérise souvent.

Nous allons donc situer d’abord notre analyse dans un cadre théorique, ensuite aborder l’énonciation d’un point de vue global, c’est-à-dire essayer de comprendre comment elle se manifeste aux différents niveaux de l’œuvre, pour passer ensuite à l’analyse de l’énonciation diégétique dans quelques harangues choisies, dans lesquelles nous allons analyser l’emploi des embrayeurs (ou déictiques) personnels.

Publiée

2005-11-26