Une promenade dans le bois du « roman beur » : De Mehdi Charef à Rachid Djaïdani
Mots-clés :
beur; migration; deuxième génération; identitéRésumé
Dans son roman Le Thé au harem d’Archi Ahmed, publié en 1983, Mehdi Charef, et avec lui d’autres écrivains issus de l’immigration maghrébine, nous invitait à réfléchir sur des questions qui deviendraient cruciales par la suite, celles de l’appartenance, de l’identité nationale, de l’hybridation culturelle et littéraire. La vague migrante maghrébine en France a conduit, en effet, non seulement à la naissance d’une nouvelle génération, née sur le sol français, mais aussi à celle d’une nouvelle littérature, destinée a se démarquer rapidement du canon de l’Hexagone. Bien que déclarée par certains «un enfant mort-né», la littérature en question n’a cessé de vivre et d’évoluer, au point qu’elle compte aujourd’hui quelque deux-cents ouvrages, dont la quasi totalité sont des romans.
Mais comment a changé cette littérature, au cours de ces trente années? Quelles sont les différences qui marquent le passage des romans des initiateurs, dont par exemple Mehdi Charef, à ceux des auteurs plus récents, comme Rachid Djaïdani?
A presque trente ans de la naissance de cet espace romanesque, je propose une «promenade dans le bois du roman beur», pour voir de quelle manière il a évolué.