La tragédie d’espionnage dans le contexte européen du Directoire et du Consulat
Résumé
Le succès sous le Consulat de Blanche et Montcassin ou Les Vénitiens, tragédie du citoyen Arnault signe le renouveau du théâtre de conspiration politique grâce à une nouvelle topique, la « tragédie d’espionnage ». L’originalité d’un sujet sur le contre-espionnage – le mot « espion » apparaît pour la première fois dans la langue tragique grâce à la pièce –, le statut ambigu du héros et la familiarité des enjeux, du cadre civil et même de l’adversaire invitent à définir un nouveau type de tragédie de conjuration, dont le modèle classique en France est fondé depuis Cinna sur les préparatifs d’un meurtre politique puis sa réalisation ou sa mise en déroute. Arnault change d’approche en se plaçant après le complot. Il présente son ouvrage comme une suite dramatique des nombreuses pièces sur la conjuration de Venise afin de révéler les effets funestes sur la société de la suspicion généralisée et de la crainte de l’ennemi de l’intérieur. Le désir de rendre compte d’une actualité internationale et diplomatique dont il est devenu un acteur le conduit à innover et à ouvrir la voie à tout un courant, dans différents genres, traitant d’affrontements politiques secrets plus ou moins funestes jusque dans l’intimité familiale.
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(c) Tous droits réservés Renaud Bret-Vitoz 2023
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